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Cendrillon, conte de fées

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[Extraits] Opéra de Jules Massenet . Livret Henri Cain . Mise en scène Jean-Claude Fall

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Cendrillon

Une jeune fille rêve. Elle rêve de fées, de baguette magique, d’une vie transfigurée, d’un prince vraiment charmant.
Elle rêve et s’enfonce de plus en plus loin dans son rêve jusqu’à se perdre dans la forêt.
Elle rêve de se trouver elle-même au fond de cette forêt et par là d’être enfin à même d’aimer et d’être aimée.
Cette adaptation de la Cendrillon de Jules Massenet se présente comme un petit récit initiatique. Une rêverie. En un mot : un conte.

Jean-Claude Fall

Dans cette adaptation de ce bijou dont Massenet avait le secret, nous avons choisi de montrer trois facettes ou trois personnages : Cendrillon la pauvrette, le Prince Charmant l’esseulé, et la fée qui leur joue des tours mais dessine de sa baguette magique les rites initiatiques destinés aux amoureux.
Nous donnons ainsi une place d’honneur aux mouvements de l’âme des héros, qui passent de la souffrance au bonheur, de la quiétude à l’inquiétude et de l’esclavage à la liberté…

Elodie Tisserand

La fée
Ah ! Douce enfant, ta plainte légère
Comme l'haleine d'une fleur,
Vient de monter jusqu'à mon cœur...
Ta marraine te voit et te protège.
Ah ! Espère !

Cendrillon, livret

L’histoire

Cendrillon est seule et tente d’oublier son pauvre sort alors que dehors, tout rayonne et se prépare au bal du roi. Elle s’endort. La fée surgit, sa marraine, qui, de sa voix légère et virevoltante, appelle les éléments de la nature à venir l’aider à transformer Cendrillon en princesse pour le bal. Cendrillon se réveille et éclate de joie en se voyant ainsi habillée d’or, remercie très fort sa marraine et part…
Au palais, le prince se lamente : « cœur sans amour, printemps sans rose… ».
Nous sommes au bal et nos deux héros se rencontrent et fusionnent dans un duo d’amour. Jusqu’aux 12 coups de minuit…
De retour, Cendrillon, haletante, décrit sa course et sa peur de manquer à la promesse faite à sa marraine de rentrer à temps. C’est le retour au réel ; la solitude, son père qui l’abandonne à la merci de la méchanceté de ses sœurs et de sa belle mère. Abattue, elle décide de s’en aller et de mourir sous le chêne des fées dans la forêt. Le Prince, lui aussi a pris la fuite dans cette forêt.
Mais la fée leur joue un tour : elle dresse entre eux un mur imaginaire afin qu’ils ne puissent se voir. Ainsi, chacun entendant la plainte de l’autre, ce sont les voix, le prolongement de leurs âmes, qui se reconnaissent et non les visages, l’extérieur. Une fois soumis à cette épreuve, les deux personnages retournent à nouveau dans le monde des humains. « Etait-ce un rêve ou était- ce bien là mon amour ? ».
Enfin, le Héraut vient annoncer que le prince invite toutes les jeunes filles à essayer la pantoufle de verre perdue par l’inconnue du bal. «  Mon rêve était donc vrai ! » s’exclame Cendrillon.

Jules Massenet

Né à Saint Etienne en 1842 et mort à Paris en 1912, Massenet est l'un des plus significatifs représentants de l'esprit français dans l'art musical du XIXème siècle, par ses qualités d'élégance, de finesse, de clarté, de charme et de grâce. Les interprètes d'aujourd'hui s'accordent à dire combien chanter Massenet leur est agréable du fait de la parfaite adéquation de sa musique aux capacités vocales, aux tessitures. Il s'est attaché à traduire toutes les inflexions de la langue française, et de ce fait la ligne mélodique semble souvent issue de la prosodie. Enfin, son sens théâtral et son goût pour les couleurs orchestrales lui ont permis de créer des oeuvres d'une grande efficacité dramatique. Pour toutes ces raisons, il est quasi incontournable pour qui souhaite aborder l'opéra français.

www.jules-massenet.com, extrait

Jules Massenet remporta un succès international avec ses opéras Manon et Werther et c’est à l’apogée de sa notoriété que Henri Cain lui proposa le sujet féerique de Cendrillon. Faire un opéra à partir du conte de Perrault, l’idée n’était pas nouvelle. La Cenerentola de Rossini, caractérisée par son style quotidien et son humour typiquement italien de l’opéra buffa, connaissait déjà depuis 1822 un fort succès.

Contrairement à l'œuvre de Rossini, Cendrillon de Jules Massenet contient tous les éléments du conte de fées et renoue avec la dimension magique du conte de Perrault : l'histoire d'une misérable, inconnue et malheureuse jeune fille qui est découverte et enfin célébrée...

Il fut créé à l'Opéra Comique en 1899.

La musique

Quand on consulte les rares brouillons conservés de Massenet [chaque élément se trouve à sa place] comme le fruit d’un travail d’épure impitoyable pour ne garder que l’essentiel, toujours plus simple que le premier jet. Cela saute aux yeux dès qu’on ouvre la partition piano-chant d’un de ses opéras ; celle de Cendrillon si l’on veut. On n’y rencontre le plus souvent, dans la partie de piano, qu’une écriture à deux (ou trois) voix et des accords de quatre sons, rarement plus. Autrement dit pas une note de trop et peu de redoublements : rien que les notes nécessaires pour que cela sonne, et l’on se rend compte que ça sonne déjà très bien au piano.
Comme la plupart des compositeurs lyriques de son temps, Massenet écrivait d’abord une esquisse piano-chant mais, à la différence de ses confrères, il pouvait publier la sienne en l’état car tout l’orchestre s’y trouve en puissance sous une forme pianistique (…).
Ce souci de clarté dans l’écriture mélodique et harmonique, aussi visible qu’audible – et qui correspond précisément à la plupart des sujets choisis par Massenet, Cendrillon étant sans doute l’un des plus lumineux – trouve sa correspondance dans l’architecture : qu’il s’agisse du plan tonal qui, rien qu’à suivre les changements d’armure, dévoile l’articulation des situations, ou de la forme des airs (ABA’ le plus souvent). Massenet travaille aussi beaucoup avec les (pseudo) symétries, c'est-à-dire l’asymétrie contrôlée, les retours faussement périodiques, les couplets qui se muent en refrain dans des formes rondo en perpétuelle mutation, etc.

Gérard Condé, in Programme Opéra du Rhin, 2003

Le décor

L’image du conte

Les dessins et peintures qui accompagnent les contes dans toutes les cultures écrites font toujours rêver. C’est un monde imaginaire qui s’ouvre sous le regard fasciné de l’enfant.
Pour moi, vers l’âge de 10 ans, je m’émerveillais des gravures de Gustave Doré illustrant aussi bien les contes de Perrault que Don Quichotte ou Rabelais. Magnifique Chat Botté en costume de mousquetaire avec sa souris pendue à la ceinture…
C’est un peu l’esprit de ces gravures de Gustave Doré que j’ai souhaité retrouver en proposant comme image de décor, imprimées sur tulle, des photographies noir et blanc de lieux réels, mais qui inversés en vues négatives, tendent à devenir imaginaires comme si l’on passait du visible à l’invisible, du réel à son double : l’espace du rêve, le lieu du conte.

Gérard Didier

Les costumes

Les costumes servent le jeu des apparitions et transformations dans le spectacle en cela qu'ils sont déclinés en noir et blanc, rehaussés d'éclats de lumière, de scintillements et d'argent.
Ainsi, la fée est vêtue d'une somptueuse robe de velours noir, entièrement pailletée de strass et sequins d'argent, et Cendrillon, petite souillon vêtue d'une blouse grise, se retrouve parée d'une splendide robe de lumière coupée dans un lamé aux reflets d'argent...

Marie Delphin

Cendrillon, conte de fées
[Extraits]
Opéra de Jules Massenet
Livret Henri Cain
Mise en scène Jean-Claude Fall

Scénographie Gérard Didier
Lumières Martine André, Jean-Claude Fall
Costumes Marie Delphin
Son Serge Monségu

Avec

Elodie Tisserand (soprano, Cendrillon)
Nathalie Nicaud (soprano colorature, La fée)
Emmanuelle Zoldan (mezzo soprano, Le prince)

Emmanuel Normand (piano)
Luc Terrieu (études vocales)

Création

Production Théâtre des Treize Vents / Centre Dramatique National de Montpellier Languedoc-Roussillon
Coproduction Opéra National de Montpellier Languedoc-Roussillon

Création 2007 dans le cadre du festival Saperlipopette, voilà Enfantillages !